Maladie de Bouveret : symptômes, causes et traitements

Points clés

  • 🔎 Qu’est-ce que la maladie de Bouveret ?
  • ❗ Quels sont ses symptômes ?
  • 🤔 Quelles sont les causes de la maladie ?
  • 💊 Quels sont les traitements possibles ?

Détails à retenir

La maladie de Bouveret est un trouble cardiaque rare qui touche principalement les personnes âgées. Elle se caractérise par des crises de tachycardie supraventriculaire paroxystique, des contractions rapides et irrégulières du cœur. Les symptômes incluent des palpitations, des étourdissements et des difficultés à respirer. La maladie est souvent causée par un dysfonctionnement de la valve mitrale ou une inflammation du muscle cardiaque. Les traitements incluent des médicaments, un ablation cathéter ou une chirurgie. Il est important de diagnostiquer et traiter rapidement la maladie de Bouveret pour prévenir d’éventuelles complications cardiovasculaires graves.

01 | Qu’est-ce que la maladie de Bouveret ?

Vous avez peut-être déjà ressenti votre cœur s’emballer, sans raison apparente, pendant quelques secondes ou minutes. C’est un peu ce que ressentent les personnes atteintes de la maladie de Bouveret, aussi appelée tachycardie supraventriculaire. Il s’agit d’un épisode soudain et anormalement rapide du rythme cardiaque. Cette affection touche principalement les adultes jeunes, souvent entre 20 et 40 ans, et plus fréquemment les femmes.

Ce trouble est lié à un bug dans la conduction électrique du cœur. Normalement, l’impulsion cardiaque suit un chemin précis. Mais dans le cas de cette pathologie, elle peut tourner en boucle dans des circuits anormaux, souvent autour du nœud auriculo-ventriculaire. Résultat : le cœur bat très vite, jusqu’à 250 pulsations par minute parfois. C’est impressionnant… mais la plupart du temps, ce n’est pas grave.

02 | Quels sont les symptômes d’une crise de Bouveret ?

Le plus repérable ? Cette sensation soudaine que le cœur « part en vrille ». Je me souviens du récit d’une amie qui a ressenti comme des « tambours dans sa poitrine » après une montée de stress. Les symptômes typiques incluent donc une palpitation rapide, souvent brutale, accompagnée d’étourdissements, de fatigue ou même d’un malaise.

Certaines personnes déclarent aussi ressentir une sensation de « vide » dans le thorax, une angoisse incontrôlable ou un essoufflement sans raison valable. Les crises peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures et s’arrêtent souvent aussi brusquement qu’elles ont commencé.

03 | Quelles sont les causes de cette arythmie ?

La maladie de Bouveret peut survenir sans antécédents médicaux, ce qui la rend assez déconcertante. Dans près de 30 % des cas, aucune malformation cardiaque n’est identifiée. Cela dit, plusieurs facteurs de risque ont été pointés du doigt : des anomalies de naissance dans les circuits électriques cardiaques, une prédisposition génétique, ou encore une hyperactivité du système nerveux autonome.

Des stimulants comme la caféine, le tabac ou même un stress aigu peuvent être des « déclencheurs ». Une de mes patientes a développé sa première crise après trois expressos en moins d’une heure, quelques jours avant un examen. Cela m’a convaincu que nos émotions et nos excitants jouent un rôle bien plus grand que ce qu’on imagine.

04 | Comment se fait le diagnostic ?

Si vous avez déjà ressenti un emballement cardiaque, le bon réflexe est de consulter. Le médecin commencera par un examen clinique et vous prescrira un électrocardiogramme (ECG), pour observer la fréquence et le rythme du cœur. Le test le plus utilisé reste le Holter ECG sur 24 ou 48 heures. Il permet de capter une éventuelle crise pendant les activités quotidiennes.

D’autres examens peuvent s’ajouter : échocardiographie, test à l’effort, ou encore une étude électrophysiologique. Cette dernière, réalisée à l’hôpital, permet de cartographier les voies électriques du cœur afin d’identifier le circuit fautif. C’est une méthode très précise, recommandée en cas de récidives fréquentes ou de doutes.

05 | Est-ce une urgence ? Complications possibles

La plupart du temps, non, ce n’est pas une urgence vitale. Mais je ne vais pas minimiser la violence des symptômes ressentis, qui peuvent provoquer panique et perte de connaissance. Dans de rares cas, surtout chez des personnes âgées ou avec des pathologies cardiaques sous-jacentes, la tachycardie peut entraîner une embolie pulmonaire ou une insuffisance cardiaque si elle dure trop longtemps.

Il est recommandé de consulter en urgence si les crises deviennent fréquentes, durent plus de 30 minutes, ou si elles s’accompagnent de douleurs thoraciques, étourdissements sévères ou syncope. Même si le pronostic est globalement bon, il faut surveiller de près ces épisodes pour éviter toute complication imprévue.

06 | Quels sont les traitements disponibles ?

En cas de crise

Première étape : rester calme. Plus facile à dire qu’à faire, je le reconnais. Il existe des gestes appelés manœuvres vagales, comme le Valsalva (souffler dans une seringue) ou plonger le visage dans de l’eau froide. Ces techniques peuvent aider à ralentir le rythme cardiaque. Dans certains cas, une injection d’adénosine en milieu médical interrompt immédiatement la crise.

Des médicaments comme les bêtabloquants ou les antiarythmiques peuvent aussi être prescrits si les crises sont trop fréquentes ou mal tolérées.

Traitement au long cours

Lorsque les épisodes deviennent récurrents, le traitement de référence reste l’ablation par radiofréquence. C’est une intervention mini-invasive réalisée sous anesthésie locale qui détruit le circuit électrique anormal à l’aide de micro-ondes. Le taux de succès avoisine les 95 %, et de nombreuses personnes ne récidivent jamais après cette intervention.

C’est une décision à prendre avec votre cardiologue, selon la fréquence des crises, leur impact sur votre qualité de vie, et vos préférences personnelles.

07 | Vivre avec la maladie : suivi et conseils

J’ai souvent constaté que c’est la peur de la prochaine crise qui est la plus difficile à gérer pour les patients. Pourtant, avec quelques ajustements, il est tout à fait possible de continuer à vivre normalement. Il faut avant tout identifier ses facteurs déclenchants : stress, consommation de caféine, tabac, fatigue intense… et les éviter autant que possible.

Sur le plan médical, un suivi cardiologique régulier suffit dans la plupart des cas. En parallèle, la pratique d’une activité physique douce mais régulière, une alimentation équilibrée et la gestion du stress (par la méditation ou la cohérence cardiaque par exemple) font des merveilles.

08 | Quand faut-il consulter un cardiologue ?

Trois situations doivent vous pousser à consulter sans tarder :

1. Si vous ressentez pour la première fois un épisode de tachycardie rapide, surtout s’il vous empêche de respirer correctement.
2. Si les crises deviennent plus longues, plus fréquentes ou plus handicapantes.
3. Si un membre de votre famille proche a une pathologie cardiaque similaire.

Mieux vaut faire un bilan complet, ne serait-ce que pour écarter une autre arythmie comme une fibrillation atriale. Tous les troubles du rythme ne se ressemblent pas, et certains peuvent nécessiter une prise en charge différente.

09 | Foire aux questions

La maladie de Bouveret est-elle dangereuse ? Dans la majorité des cas, non. Elle est dite bénigne car elle ne détruit pas le cœur et n’évolue pas vers l’infarctus.

Est-ce que ça peut revenir ? Oui. Sans traitement de fond, les crises peuvent réapparaître, parfois à des mois voire des années d’intervalle.

Est-ce que l’ablation guérit à 100 % ? Elle est efficace dans 90 à 95 % des cas, avec peu de complications. Certaines personnes auront quand même besoin de médicaments.

Peut-on faire du sport avec cette maladie ? Le sport est même recommandé, à condition de savoir écouter ses limites et après bilan cardiologique rassurant.

Quels aliments éviter ? Café, thé noir, boissons énergisantes, et alcools forts sont souvent incriminés comme déclencheurs. L’alimentation anti-stress est excellente également.

Maladie de Bouveret : symptômes, causes et traitements

La maladie de Bouveret est une tachycardie bénigne mais impressionnante. Rassurez-vous : elle ne met pas la vie en danger dans la majorité des cas. En comprenant ses symptômes, ses mécanismes et les solutions existantes comme l’ablation, on reprend rapidement le contrôle. N’hésitez jamais à consulter pour un avis cardiologique dès les premières palpitations. Mieux vaut prévenir que courir… après votre cœur.

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pierreesposito

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